Le Scepticisme,le Doute et le fanatisme.
L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.
Aristote .
Le doute philosophique est une interrogation.
Il peut être le pressentiment, l’impression d’une réalité différente.
Il s’oppose à la certitude du fanatique ,qui est inébranlable
dans ses convictions et refuse tout dialogue,tous échanges de vues .
La notion de certitudes qui ne sont pas discutables.
Le doute peut aussi constituer une démarche raisonnée, décidée.
C'est le doute méthodique, à l’opposé du doute pathologique,
car il importe en ce cas de ne pas se laisser prendre à la séduction
d’une doute presque morbide,
pour cheminer dans un état de conscience
qui est celui du témoin impartial.
Exercer de la bonne manière, le doute recèle des vertus remarquables.
Il suspend la crédulité de l’opinion,des préjugés.
Il contrarie la propension du mental à croire enfermer toute vérité dans une formule définitive.
Il empêche de croire aveuglément et incite à la vérification directe.
Il est l'antidote du fanatisme aveugle et sourd .
Si en effet ce qu’un autre me dit est juste,
je n’ai pas besoin de la persuasion.
Il ne s’agit plus de croire ou ne pas croire ?
Il ne s'agit plus de persuader ou d'être persuadé ,
mais bien de
de comprendre.
Il est bon que dans un premier temps,
une affirmation soit mise à l’épreuve du doute,de demande de preuves tangibles ,
afin d’être éprouvée en tant que vérité.
Le doute est très certainement l'expression d'une conscience saine, éveillée
et lucide.
Parce qu'il est la vision de la multitude des possibles et la
conscience que l'esprit ne vois pas forcement tous ces possibles.
De ce point de vue, le doute est certes nécessaire à la raison au sens ou on
l'entend habituellement.
Le doute est la conséquence ,par lequel un individu revendique sa complète
autonomie de pensée .
L'individu réalise que son esprit a pris une nouvelle lucidité ,étant devenu l'instance suprême d'un jugement autonome ,souverain et libre de toute oppression,dictature.
Un jugement libre de toute soumission .
De ce point de vue également il conduit à rejeter
la certitude d'une vérité absolue.
Il s'accorde le droit suprême de changer d' opinion ,d'une certitude « provisoire »,qu'il pourra adapter d'après ses réflexions,ses recherches,ses études .
D'un autre coté, le doute peut-être destructeur s'il est associé à une
recherche idéale de la vérité.
Parce que toute raison se construit sur
l'acceptation d'un doute fondamental et le choix d'une possibilité parmi
plusieurs sur des critères de confiance imparfaits.
Le rejet de tout ce qui n'est pas certitude ne permet pas de construction conceptuelle. La raison doit savoir évaluer la pertinence de chaque possibilité
qui s'offre à elle
en gardant toujours l'idée du doute qui marque son choix.
Jean : 18 :
38 Pilate dit à Jésus: «Qu’est-ce que la vérité?»
À suivre ..............